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Le Destin de Madame Yuki

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les avis de Cinemasie

1 critiques: 3/5

vos avis

5 critiques: 3.45/5

visiteurnote
zybine 4
hkyume 3.5
nisei 3.5
Mounir 3.25
Pikul 3


classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement

Du manque de courage

Après-guerre.Issue de la noblesse, Madame Yuki a épousé un homme de son milieu, qui dilapide à Kyôto son héritage. A tel point qu'elle doit bientôt reconvertir la maison familiale, dans la péninsule d'Izu, en auberge. Le mari ne cessant d'humilier la malheureuse, chacun (et notamment sa jeune servante et le professeur de koto à qui la lie un amour platonique) se demande pourquoi Madame Yuki ne quitte pas cet époux autoritaire, volage et dispendieux. La vérité est que la chair est faible et que Madame ne sait pas résister aux réconciliations sur l'oreiller, consécutives aux plaisirs de l'amour physique... Evidemment, on peut formuler des reproches justifiés au film : les personnages du trio mari-femme-amant sont affreusement caricaturaux et les situations sont bien trop excessives, ce qui dessert au premier chef les figures positives que forment la pauvre Michiyo Kogure (si terne ! un comble pour qui a vu Le goût du riz au thé vert ou la rue de la honte !) et Ken Uehara (si pâlot ! alors qu'il est si brillant chez Naruse !). Le mélodrame est évidemment un genre qui exige un fin dosage entre l'emphase et la retenue, et le maître Mizoguchi (et ses scénaristes) se sont ici fourvoyés. Peut-être la faute au roman de Funabashi Seiichi ici adapté (que je n'ai pas lu). Et pourtant, le film a un grand charme lié à son décor idyllique, celui de cette vaste maison traditionnelle située sur les bords du lac Ashi, à l'élégance constante de la mise en scène (Mizoguchi est ici à son meilleur, avec quelques plans franchement sublimes)) et à la petite subtilité qu'introduit le personnage de la servante (une toute jeune Yoshiko Kuga), admiratrice atterrée de sa maîtresse.

25 juillet 2017
par zybine


En effet... plus madame neige, que madame courage.

Le pêché de Madame Yuki n'est-il pas d'être une femme du passé? Ses valeurs, liées apparemment à sa lignée aristocratique, son manque de courage face à l'ignoble traitement que lui inflige son mari la précipite dans un immense désespoir.
Malgré la grande classe de la mise en scène, un Mizoguchi mineur... c'est sans doute du au fait que la dimension mélodramatique parait moins bien dosé que dans ses autres œuvres des années 50. On reste quand même dans un cinéma fort respectable, bien que décevant aux yeux de ce qu'on connait de cet immense réalisateur.

10 juillet 2009
par Mounir


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